Après avoir dansé le couple (Noeuds, 2010) et interrogé les rapports fraternels (Frater, 2011), Lucie Augeai et David Gernez reviennent dans le solo W pour Elle et son pendant masculin W pour Lui sur notre singularité profonde, ce qui la façonne, au-delà même de notre sexe.

Le choix de costumes et de gestes neutres, entre immobilité et mouvements amples, installent, dès les premiers pas, cette danse dans une partition asexuée, physique et plurielle. Car quelles variables sinon nos interactions aux autres et les chemins possibles dont elles sont pleines, peuvent agir sur nous ? Sur scène, l’autre s’invite sous la forme d’élastiques qui redessinent l’espace jusqu’à un point central de rencontre ; autant de fils qui nous relient, nous emprisonnent, nous libèrent… nous définissent.